L'abeille et l'essaim

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Au calme dans un milieu diversifié

Au chaud dans son tronc d'arbre ou dans la ruche, l'essaim veut le calme. Moins on le manipule mieux il se porte. Fin connaisseur de son environnement, les abeilles en mémorisent une cartographie, des strates les plus basses jusqu'aux cimes des arbres. L'attention portée au choix des emplacements est essentielle. Les abeilles ont besoin d'une grande diversité de pollens pour être en bonne santé. La campagne limousine est un bon lieu de vie mais un taux de boisement significatif me semble indispensable, 20 % au minimum, plus souvent supérieur à 30 % sur tous les secteurs de mes ruchers. J'essaie autant que possible de placer mes ruches à l'écart des monocultures pour limiter l'exposition aux pesticides.

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Sensibles

Douces et réactives, travailleuses ou fainéantes, les abeilles communiquent par le toucher des antennes, par les vibrations qu'elles émettent, par leurs danses frétillantes et par les phéromones qu'elles libèrent. L'odeur « de banane » est par exemple le signe imminent d'un essaim prêt à se défendre. 

L'essaim est un animal, un super organisme, une sorte de mammifère à sang chaud, 35°C au cœur du couvain. Il a son squelette : les rayons de cire, qui transmettent les vibrations de toutes les abeilles comme autant de cellules d'un même corps. Il a son caractère, l'apiculteur doit s'adapter à ses humeurs, à la météo, parfois savoir renoncer.

En hiver l'essaim forme une grappe autour de sa reine, il s'est débarrassé des inoffensifs faux-bourdons. Les corps gras des abeilles d'hiver, nées après le mois d'août, allongent leur espérance de vie jusqu'à 6 mois. Les abeilles d'été ne vivent que 40 jours, elles se tuent au travail !

La grappe doit être en bonne santé, avec un minimum de varroas. Suceurs d'hémolymphe et des corps gras, ils sont la source de nombreuses maladies.