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Lexique

Abeille noire.

Apis Meliffera Mellifera est l'abeille mellifère sauvage de l'ouest de l'Europe. Encore très largement présente au siècle dernier, elle s'est raréfiée à la suite des importations d'autres sous-espèces d'abeilles mellifères européennes. Des croisements savemment étudiés entre les sous-espèces d'abeilles mellifères ont aussi permis au Frère Adam (1898-1996), moine à l'abbaye de Buckfast en Angleterre, de créer une abeille hybride dite « Buckfast », réputée meilleure amasseuse de miel et plus facile à manipuler. Toutes ses abeilles sont fécondent entre elles donc la génétique des abeilles noires se dilue peu à peu avec celle des autres. Elle reste cependant très majoritaire en Irlande et dans certaines îles où on la conserve, comme à Ouessant en Bretagne. Elle est souvent apellée la « petite noire » en Limousin, sa couleur est en effet très foncée et sans bandes jaunes. L'ADN et la répartition des points de contacts entre les nervures des ailes sont les seuls moyens de l’identifier avec certitude.

 

Corps gras des abeilles.

Organes diffus dans le corps des abeilles, de la tête jusqu'à l'abdomen, particulièrement développés chez les nourrices et les abeilles d'hiver. Ils jouent en résumé le rôle de notre foie. Ils participent au bon fonctionnement du métabolisme de l'abeille et sont indispensables à une bonne reprise de l'élevage en fin d'hivernage.

 

Danses frétillantes.

L'autrichien Karl Von Frisch (1886-1982) est le premier à avoir décrit ce moyen de communication des abeilles mellifères. Les danses permettent d'indiquer les distances et les directions des zones de butinage, mais aussi les emplacements des logements potentiels lorsqu'elles ont essaimé. Un observateur attentif peut facilement voir ces danses sur la grappe d'un essaim accroché à une branche. Une abeille se déplace en faisant gigoter frénétiquement son abdomen.

 

Dégradation des sucres

Le miel ne s'améliore pas en vieillissant, les sucres qu'il contient comme le glucose et le fructose se dégradent naturellement en HMF, l'hydroxymethylfurfural. Cette molécule ne doit jamais dépasser 40 mg/kg de miel (norme européenne), bien qu'elle ne soit pas toxique à cette dose. Un chauffage trop fort (40°C et plus), trop long ou répété accélère la formation d'HMF. Une présence supérieure à 10 mg/kg est un critère d'exclusion pour les concours des miels régionaux ou nationaux. Au contaire la frès faible teneur en HMF est un bon signe de qualité du miel.

 

Grande diversité de pollens.

Le pollen fournit aux abeilles les protéines pour nourrir leurs larves. Les abeilles mellifères qui n'ont pas accès à une alimentation diversifiée souffrent de carences et sont plus sensibles aux maladies. D'où l'importance capitale de garder des haies avec des essences locales, des forêts diversifiées, des espaces non fauchés dans nos pelouses et sur les bordures des parcelles. Cela profite aussi à la mutitude des autres pollinisateurs. Certaines abeilles sauvages solitaires sont au contraire dépendantes du pollen d'une seule espèce de fleur pour assurer leur descendance !

 

Murir le nectar.

Le nectar est de l'eau sucrée libérée par les nectaires des plantes. Les abeilles le ramènent à la ruche dans leur jabot. Elles le régurgitent à d'autres abeilles receptionnistes, qui elles-mêmes le transmettent à d'autres, ansi de suite. Cette action est appelée la trophallaxie. Des enzymes sont ajoutées à chaque fois et le taux d'humidité descend. Ce nectar dèjà transformé se rapproche du miel, il est entreposé dans une alvéole dont la pente empêche qu'il ne s'écoule dans la ruche. Les abeilles ventileuses accélèrent l'évaporation, le taux d'humidité du miel descend encore. Aux alentours de 18 % d'humidité elles ferment l'alvéole avec un opercule de cire, le miel est mûr, l'apiculteur peut le récolter. Un miel récolté au mauvais moment ou qui se charge d'humidité lors de l'extraction peut fermenter dans le pot. 

 

Pain d'abeille.

Peu connu du grand public, le pain d'abeille se forme dans les alvéoles après une fermentation lactique du pollen. Il s'agit de la réserve de protéines de la ruche, c'est un aliment plus facilement assimilable par l'organisme humain que le pollen frais et encore plus riche. Un mélange de pollen, d'un peu de miel et de nombreuses enzymes .

 

Phéromones.

Substances chimiques parfumées que les abeilles libèrent par différentes glandes, comme celle « de Nasanov » située avant l'extrémité de leur abdomen. Celle-ci sert à guider les abeilles, elle les invite à suivre un chemin. D'autres sont situées sur les tarses, les antennes ou la tête. La reine libère des phéromones qui permettent une bonne cohésion de l'essaim.

 

Simples amorces de leur propre cire.

Je n'achète pas la cire du commerce pour équiper mes cadres. J'utilise d'étroites amorces de cire fixées avec un pinceau sur le haut d'un cadre, filé verticalement ou à jambage, y compris pour les cadres de hausses. Je garde chaque année ma cire d'opercule pour les fabriquer. J'ai ainsi une cire très saine et je laisse les abeilles construire leurs rayons. Sans doute le meilleur moyen pour qu'ils répondent à leurs besoins . Il me semble aussi  important de leur laisser la possibilité de constituer des chaînes cirières.

 

Soleils d'artifice. 

Les abeilles volent en grand nombre devant l'entrée de la ruche, en général entre 11h et 15h, les jours bien ensoleillés et chauds du printemps ou du début d'été. Les abeilles n'entrent pas mais virevoltent devant. L'interprétation de ces vols n'est pas tout à fait claire : jeunes abeilles qui s'orientent ou abeilles qui accompagnent et protègent la reine vierge qui sort se faire féconder ?

 

Varroas.

Acarien de taille millimétrique mais vivsile à l'oeil nu. Il se fixe sur les abeilles et se reproduit dans les alvéoles du couvain, aux dépens des larves. Il a été introduit accidentellement en France au début des années 1980, suite au transport d'abeilles venant d'Asie.

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